Protection de la nature : Un centre de traitement des déchets électroniques ouvre ses portes à Yaoundé
L’inauguration du tout premier centre de traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques, en Afrique subsaharienne a été présidée le mardi 19 mars 2019 au quartier Ewankan à Yaoundé, par Hele Pierre, ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable.
Dans la lutte contre la pollution atmosphérique et la dégradation de l’environnement au Cameroun, le projet WEEECAM mis en œuvre en 2018, par l’association Solidarité Technologique, pour le traitement à l’échelle industrielle des déchets d’équipements électriques et électroniques, a connu sa vitesse de croisière le 19 mars 2019, avec la signature de la convention de partenariat entre le Gouvernement camerounais, représenté ici par son Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable ; et le Président de l’ONG internationale Guilde ; en présence de l’Ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibault.
Chargé essentiellement de la collecte, du traitement, du recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques, la réparation et le reconditionnement des appareils à bas prix, dans les différents points de collecte des deux grandes villes du pays à savoir, Douala et Yaoundé ; le tout premier point industriel du quartier Ewankan, dans l’Arrondissement de Yaoundé IV, du projet WEEECAM, s’inscrit dans une logique du développement durable. Ce centre aidera les organismes dont les collectivités et l’Etat à mieux gérer les déchets électroniques dans la perspective du recyclage et autres transformations pour matières réutilisables.
Un investissement global d’environ 4 milliards de Fcfa, soutenu par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial, la Communauté Urbaine de Yaoundé, et plusieurs autres partenaires financiers du Cameroun, pour un traitement écologique de 5000 à 10 000 tonnes de déchets par an, pour un peu plus de 160 emplois directs, sans compter avec les milliers d’emplois indirects, en plus de l’amélioration des conditions de vie et de travail de plus de 500 acteurs informels qui exercent dans ce secteur d’activité.
Hele Pierre, Ministre camerounais de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable.
« Nous tenons tout d’abord à saluer la chaleur des relations d’amitié entre la France et le Camerounaise. Une coopération gagnante, qui nous permet aujourd’hui d’avoir cette grande réalisation innovante et révolutionnaire. C’est le tout premier projet du genre en Afrique subsaharienne ; et c’est le Cameroun qui est honoré. Car ce centre de collecte et de traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques est très important dans la lutte contre la pollution, la dégradation de la couche d’ozone, et les changements climatiques. L’association Solidarité Technologique qui porte ce projet, possède une expertise internationale avérée dans le domaine, avec un permis environnemental depuis 2013. Comme vous l’avez si bien constaté, tous les équipements de protection et de sécurité sont installés et opérationnels, donc il n’y a pas de quoi s’inquiéter pour les populations environnantes. Nous disons merci à nos amis les Français ; et souhaitons que ce centre serve véritablement à la protection de notre environnement et au développement durable de notre pays ».
Boris De Fautereau, Représentant Résident au Cameroun ; Chef du Projet WEEECAM.
« Dans le cadre de ce projet, nous comptons créer des points de collecte fixes, à savoir 07 dans la ville de Yaoundé et 05 à Douala. En plus des collecteurs mobiles, qui vont sillonner les quartiers, par le porte à porte, afin de récupérer les déchets auprès des usagers. Une fois ces déchets arrivés ici, le principal objectif du recyclage est de reconditionner, d’arriver à réparer le maximum d’appareil, pour les réinjecter dans le circuit à bas prix. C’est meilleur pour l’environnement, c’est aussi meilleur pour l’économie. Les étapes du processus de traitement et de recyclage ici au centre sont très importantes ; on a la collecte, le tri, afin de séparer ce qui est réparables et ce qui est à démanteler ; avant de les envoyer vers les industriels nationaux ou internationaux, qui disposent des infrastructures industrielles respectant les normes et les standards environnementaux. Nous savons bien qu’il existe déjà des acteurs informels de cette activité au Cameroun, mais nous comptons travailler ensemble avec eux, dans une collaboration commerciale gagnant-gagnant. Nous aujourd’hui, nous sommes une grande institution, nous avons des moyens importants de racheter de grands volumes. Bref, nous aspirons établir des relations commerciales mutuellement bénéfiques, avec les différents types de filières ».
Source: Samuel Bondjock, SUD INFO PLUS
Auteur
Vous pourriez aussi aimer
38ème Assemblée générale annuelle SHEITER : La problématique du logement à l’honneur
Du 18 au 20 juin 2019 à Marrakech au Maroc, s’est tenue la 38ème session SHEITTER-Afrique, ou les questions liées à l’habitat ont été mises en lumière.
Extrême-Nord : Célestine Ketcha Courtès en visite après effondrement de 2 ponts
Le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, a conduit une mission de travail de 48 heures dans le Septentrion, dès le samedi 31 août 2019, afin de voler au
France – Mairie de Grande-Synthe : Un minimum social garanti mis en place
Redonner leur dignité aux plus précaires, c’est l’objectif du maire de la ville. La mairie de Grande-Synthe dans le Nord du pays a décidé d’attribuer une nouvelle aide : le
0 Commentaire
Aucun commentaire pour l'instant!
Soyez le premier à commenter cet article!