Santé-Médecine : 40 ans de coopération sino-camerounaise
Arrêt sur les bons points de la coopération médicale sino-camerounaise qui célèbre ses 40 ans cette année.
A côté d’une foule de plus en plus croissante de centres de soins promus par des Chinois ou des Camerounais ayant appris des techniques de médecine traditionnelle chinoise, il existe à ce jour, trois sites officiels de médecine chinoise au Cameroun. Ce sont l’hôpital gynéco-obstétrique de Yaoundé, l’hôpital de district de Mbalmayo dans la région du Centre et l’hôpital de district de Guider dans la région du Nord.
Tous les deux ans, environ 45 personnels chinois sont déployés sur les trois sites, soit 37 médecins, 1 comptable, 2 traductrices, des cuisiniers et intendants. Ils ont droit, sauf dérogation spéciale à 24 mois de séjour au Cameroun avant d’être remplacés par une autre vague. C’est ainsi depuis 1975 lorsque la République Populaire de Chine s’est lancée dans cet important pan de la coopération avec le Cameroun, avec des investissements à plusieurs milliards de FCFA pour la réfection et l’agrandissement des hôpitaux de Guider et Mbalmayo. En 2002, la Chine a construit, à hauteur de 5 milliards FCFA, l’un plus importants établissements hospitaliers du pays à Ngousso-Yaoundé. Un investissement qui s’ajoute à des dons d’équipements et de médicaments, mais aussi à la mise à disposition, à Yaoundé notamment, d’un personnel technique pour la maintenance du plateau technique. Comme dans les deux autres formations hospitalières, la médecine chinoise cohabite à côté de la médecine moderne.
C’est le 9 juin 1975 qu’est signé un Protocole d’accord relatif à l’envoi par la Chine d’une équipe médicale au Cameroun. C’est ainsi que la toute première mission arrivée au Cameroun séjournera à Mbalmayo en 1975 tandis que celle de Guider arrivera en 1976. Toutefois, il y a eu un coup d’arrêt entre 1980 et 1985, avant la signature d’une deuxième convention qui faisait suite à celle de 1975.
Jusqu’en 1980, les soins étaient gratuits, incitant les patients des coins les plus reculés du pays à venir profiter des techniques de cette médecine alternative. D’ailleurs, certains patients venaient du Tchad, de Centrafrique, de Guinée et du Gabon. Aujourd’hui, les séances de soins et les médicaments sont à bas prix. Par exemple, une séance d’acupuncture à l’hôpital de Mbalmayo coûte 1000 FCFA tandis qu’à Yaoundé, il faut débourser au moins 2000 FCFA. C’est loin des standards pratiqués chez les spécialistes de la médecine moderne au Cameroun.
En 2009, dans son ouvrage intitulé Le pluralisme médical en Afrique, le père jésuite Ludovic Lado dénombrait 14 missions médicales chinoises entre 1975 et 2008, pour un total de 700 médecins. Trois autres missions ont été accueillies au Cameroun depuis lors. Ces médecins chinois sont des acupuncteurs, mais aussi des médecins généralistes, des gynécologues, des chirurgiens, des orthopédistes, des stomatologues, des radiologues et anesthésistes. Ce qui souligne une distinction entre la médecine chinoise moderne d’une part et la traditionnelle que semblent préférer les patients rencontrés à Mbalmayo.
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