Canada – Environnement : Montréal veut éliminer entièrement le mazout d’ici 2050
La ville élabore, avec ses partenaires du C40 et des fondations, une stratégie qui lui permettra de rendre le parc immobilier de la collectivité montréalaise plus sobre en carbone et plus performant en matière de consommation énergétique en abandonnant progressivement le mazout au profit de sources d’énergies renouvelables.
Montréal vise la « carboneutralité » des bâtiments municipaux d’ici 2030, celle des nouveaux bâtiments de la collectivité montréalaise d’ici 2030, ainsi que celle de l’ensemble des bâtiments de la collectivité montréalaise d’ici 2050.
Le mazout représente encore aujourd’hui 28 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur résidentiel et 14 % des émissions de GES du secteur commercial et institutionnel de l’agglomération de Montréal.
« L’atteinte de la cible ambitieuse d’une métropole Zéro Carbone sera possible grâce à la mise en œuvre du futur Plan climat qui sera développé grâce à l’entente de collaboration signée avec le C40, la Fondation familiale Trottier et la Fondation David Suzuki en décembre dernier », informe la mairesse de Montréal Valérie Plante.
Pour y arriver, la ville instaurera des programmes volontaires de substitution du mazout. De plus, un projet de règlement visant l’interdiction des systèmes de chauffage au mazout dans les nouvelles constructions de l’agglomération montréalaise sera déposé en 2020.
L’interdiction et le retrait obligatoire du mazout, qui se fera graduellement à partir de 2025 jusqu’en 2030 dans les secteurs industriel, institutionnel et commercial, se conclura par le secteur résidentiel. Afin d’être équitables, ces mesures seront adaptées, entre autres, pour les ménages à faibles revenus. Également, les parties prenantes de la collectivité seront consultées, notamment l’industrie, les commerçants et les citoyens, afin d’assurer une transition progressive vers la carboneutralité.
« La Ville s’est d’abord attardée au remplacement des systèmes de chauffage au mazout, une source d’énergie du siècle dernier, dans ses bâtiments municipaux. Pour y arriver, nous avons prévu des investissements de 4 M$ d’ici 2021. La localité canadienne souhaite maintenant inciter les Montréalaises et Montréalais à faire la transition vers un autre mode de chauffage que le mazout », a expliqué la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Lors de son passage au Global Climate Action Summit en septembre 2018, la Ville de Montréal a annoncé la signature de la One Planet Charter qui vise, entre autres, à développer un plan d’action d’ici la fin de 2020, le Paris-compatible Climate Action Plan Commitment ou Deadline 2020. Ce plan de réduction des émissions de GES et d’adaptation aux changements climatiques doit être compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris et vise la carboneutralité d’ici 2050.
La ville s’est également engagée envers la Net Zero Carbon Buildings Declaration qui vise à décarboniser le parc immobilier, tant au niveau de l’administration municipale que de la collectivité montréalaise, au moyen de nouvelles réglementations qui seront établies progressivement.
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