Conseil constitutionnel : il était temps !
Attendue depuis 22 ans, l’institution vient compléter l’architecture institutionnelle du Cameroun. Alors que les législatives, sénatoriales et présidentielles, dont elle assure le bon déroulement sont programmées en 2018.
Le conseil constitutionnel vient à point nommé. Le Cameroun se trouve à la croisée des chemins électoraux et il était urgent de l’assembler, 22 ans après, et doté de textes de fonctionnement depuis 2004, il est là. Cette institution veille à la régularité de l’élection présidentielle, des élections parlementaires, des consultations référendaires et en proclame les résultats. Par ailleurs, il veille au contrôle de la constitutionnalité des lois, des traités et accords internationaux, des règlements intérieurs de l’Assemblée nationale et du Sénat avant leur mise en application, règlement des conflits d’attribution entre les institutions de l’Etat, entre l’Etat et les régions, entre les régions.
Projection stratégique
Le conseil est constitué de 11 membres pour un mandat de six ans, éventuellement renouvelable, dont Bonde Emmanuel, Lekene Donfack, Ahmadou Tidjani, Baskouda Jean Baptiste, Atangana Clément (Président), Bipounwoum Joseph Marie, Essombe Emile, Bah Oumarou Wanda, Mme Florence Rita A., Paul Chosy Nkui, Foumane Akame Jean. Clément Atangana est le premier président du Conseil constitutionnel. Sa nomination a suivi la lecture du décret portant organisation et fonctionnement du Conseil constitutionnel. Depuis, c’était la Cour suprême du Cameroun qui assumait ses prérogatives.
Cinq anciens ministres composent cette instance au vu des dispositions. Le statut des membres et leurs affiliations interrogent sur la lumière du conseil électoral, la transparence des cycles de vérification dans des contrôles de constitutionnalité. Lekene Donfack comme expert du droit financier, Clément Atangana dont les jurisprudences sont connues, Bipounwoum Joseph Marie dont les compétences de droit sont à vérifier.
Effet au niveau local
L’incidence du conseil constitutionnel dans le processus de décentralisation est à rechercher au sein de ses attributions en termes de gestion de conflits entre l’Etat et les régions, la mise en place des instances régionales, pour une déconstruction du schéma actuel qui se veut trivalo-politique. De plus, des règlements de conflits entre les administrations régionales, liquidation de contentieux par exemple pour une accélération de la décentralisation.
Auteur
Vous pourriez aussi aimer
Commune de Bikok : Lancement à Okodé 1 du projet « Maternités solaires »
Le Centre de Santé d’Okodé 1 situé dans le département de la Mefou-Et-Akono, région du Centre, a été l’objet du kick-off dudit programme lundi 13 mai 2019, présidé par le
Aménagement urbain : Célestine Ketcha Courtès prend le pouls à Mimboman
Le Ministre de l’habitat et du developpement urbain s’est rendu mardi 26 mars 2019 au FEICOM à Yaoundé, afin de s’enquérir de la situation.
Alex Siewe : “Le cross-media est l’avenir de la radio”
Alex Siewe, 48 ans, expert en communication et marketing présente les secrets de la révolution qui s’est opérée avec ABK radio, la chaîne qui cartonne actuellement au Cameroun. Quel est
0 Commentaire
Aucun commentaire pour l'instant!
Soyez le premier à commenter cet article!