10 Août 2012 : première édition de la JADDL
Première en fête pour une tradition
Pour marquer la volonté des Etats africains à promouvoir le développement du continent en s’appuyant sur les collectivités locales, la journée du 10 août a été arrêtée comme Journée africaine de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local.
A la lecture du Communiqué de presse signé de Carmelita Rita Namashulua, ministre de l’Administration de l’Etat de la République du Mozambique et Présidente en exercice de la Conférence africaine de la décentralisation et du développement local (Caddel), il ressort que le thème retenu pour la célébration de la première édition de la Journée africaine de la décentralisation, de la gouvernance locale et du développement local est «Financement de la décentralisation, fourniture de service et développement local».
Mme Namashulua y rappelle que « dans le souci d’harmoniser les politiques en matière de décentralisation, de gouvernance et de développement local, les Etats africains ont mis en place en 2000 un creuset commun, la Caddel qui vise à promouvoir la décentralisation et la gouvernance locale dans les Etats membres […] A la suite de sa consolidation institutionnelle, la Caddel est devenue en 2007 le Comité technique spécialisé de l’Union Africaine en matière de décentralisation et de gouvernance locale.» C’est donc à ce titre que «la 20ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union Africaine, tenue à Addis-Abeba en Ethiopie du 23 au 27 janvier 2012, a institué par voie de Décision EX.CL/Dec 677(XX) la célébration d’une Journée Africaine de la Décentralisation, de la Gouvernance locale et du Développement local chaque année le 10 Août».
L’événement a justement été organisé dans plusieurs pays africains, donnant à voir les préoccupations quasi similaires des élus locaux: dispositif légal et réglementaire inadéquat ou peu appliqué, lent transfert de compétences, financement peu conséquent, difficultés à assurer les services de base, faible optimisation des opportunités de la coopération décentralisée, qualité discutable des ressources humaines communales, etc.
Prenant la mesure de ces difficultés, la Présidente en exercice de la Caddel saisit l’occasion de la première édition de la Jaddel pour «exhorter tous les acteurs étatiques et non étatiques, toutes les autorités locales et traditionnelles à œuvrer en synergie à la mise en place dans nos pays d’une gouvernance locale exemplaire au service du développement économique local, gage de la réussite du processus de décentralisation en Afrique».
Défis à relever
Si elle relève que «la décentralisation favorise le développement économique local où des modes de participation directe, alternatifs aux traditionnelles politiques descendantes peuvent être expérimentés et implémentés», elle ne perd pas de vue les défis que doivent relever l’ensemble des acteurs du développement des Etats. «La décentralisation, parce qu’elle participe à la refondation de l’Etat nous confronte à des défis majeurs. C’est le moment approprié pour rappeler que les Gouvernements des Etats membres sont conscients des enjeux du processus et réitèrent leur engagement à joindre leurs efforts à ceux de l’ensemble des parties prenantes, administration publique, élus locaux, secteur privé, société civile et usagers à relever ces nombreux défis que sont: l’émergence d’une culture de citoyenneté ; l’équilibre entre démocratie représentative et participative ; la stabilité du financement local par des mécanismes adoptés de façon transparente ; le renforcement de la prévention et de la lutte contre la corruption ; la bonne collaboration entre les services déconcentrés de l’Etat et les autorités décentralisées».
Mme Namashulua souligne la conviction de la Caddel dans les mécanismes de gouvernance et de développement participatifs. «La fourniture aux populations de services publics de qualité à partir de l’expression de leurs besoins est une condition nécessaire de la croissance au niveau national en même temps qu’elle restaure la confiance dans les institutions locales», indique-t-elle.
Son propos est renforcé par François Menguelé, Coordonnateur du Programme d’appui de la Coopération allemande (Giz) à la Conférence africaine de la décentralisation et du développement local (Caddel) et à Cités et gouvernements locaux unis en Afrique (Cglua). «Le travail de planification de la décentralisation est continu. Il occupe une place de choix dans la politique gouvernementale, tant il catalyse l ́enracinement de la démocratie locale et le développement de la société par la base. Lorsque la population exprime ses choix de développement à travers les plans communaux de développement, désigne ses représentants et travaille de concert avec ces derniers pour réaliser les projets identifiés, elle fait de la décentralisation. Lorsque tous les départements sectoriels acceptent de considérer les plans communaux de développement comme boussole pour l ́affectation et le déploiement de toute action envers les collectivités territoriales, elles concourent à l ́émancipation citoyenne des populations et font de la vraie décentralisation», souligne-t-il.
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