Guerre du droit à la Communauté Urbaine de Douala: aux sources de la discorde, la couverture santé
L’affaire a débuté par un sit-in général des employés de la communauté urbaine, le 10 avril 2017. Le personnel, une centaine environ, s’était réuni pour contester le traitement dont il fait l’objet, en ce qui concerne notamment la couverture santé qu’il souhaite permanente et régulière.
Ce mouvement d’humeur était porté par le Syndicat départemental des travailleurs des communes du Wouri sous la houlette d’Ernest Ebonguè. Toutefois, cette nouvelle forme de manifestation est mise en œuvre alors qu’en Octobre 2017, Fritz Ntone Ntone informait que l’affaire était close. Puisque quelques semaines plus tard, le tribunal administratif avait rendu sa décision, à savoir suspendre la note du Ministère du travail. Par conséquent, les ex-employés risquaient non seulement de ne pas percevoir leurs salaires, mais risquaient également de ne pas être réintégrés. Un fait qui s’est malheureusement révélé réel, car jusqu’à ce jour, aucune des options ne s’est matérialisée. Du coup, les regards sont fixés sur les plus hautes personnalités parmi lesquelles le Ministère du travail et de la sécurité sociale.
Néanmoins, un premier préavis de grève le 13 juillet 2016 avait été présenté à l’inspection du travail au cours de laquelle l’employeur a sollicité rencontrer le délégué du personnel pour régler le problème resté sans suite suivant les négociations avec l’inspection du travail. Le délégué avait ensuite déposé plusieurs demandes d’audience qui n’ont pas prospéré. Le 13 mars 2017, un deuxième préavis a été déposé. Ce deuxième préavis de grève a fait l’objet de deux convocations et deux négociations à l’inspection. Ntonè Ntonè ayant fait défaut, un procès-verbal de désaccord avait été produit. Conséquence, après avoir utilisé tous les moyens de recours pour des pourparlers, les délégués ont donc décidé de passer à l’offensive.
La crise qui secoue la Communauté Urbaine de Douala n’a pas rendu copie au regard des derniers développements que suscite l’affaire des délégués du personnel. Le problème s’est même déporté au niveau judiciaire. Puisque les parties ont soulignées avoir saisies le Tribunal administratif de Douala afin de trancher. Les dix délégués du personnels observent un sit-in assorti de privation de repas, devant l’immeuble siège de la Cud. Ils réclament le paiement de onze mois de salaire et l’annulation de la suspension prononcée contre eux par le délégué du gouvernement auprès de la Cud, Fritz Ntonè Ntonè, en avril 2017. Depuis le début de cette crise en avril 2017, le sentiment d’une belle cacophonie y règne. Car, au lendemain de la décision prise par le délégué Fritz Ntone de suspendre dans autre forme de procès les délégués du personnel, ces derniers avaient saisis d’une correspondance le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (MINTS), Grégoire Owona. Qui par la suite, après examen du dossier avait recommandé au délégué du gouvernement de rapporter sa décision. Dans son argumentaire le MINTS relevait que les délégués du personnel appartiennent à une catégorie spécifique du personnel. Demandant au délégué régional du Travail et de la Sécurité sociale du Littoral, le ministre avait surtout fait allusion aux immunités dont sont recouverts, les délégués du personnel.
Contacté par Villes et Communes, M. Samuel Sosso porte-parole des grévistes, les délégués du personnel disent avoir pris soin de saisir le délégué du gouvernement par correspondance, pour lui signifier que le personnel, une centaine d’employés environ, s’était réuni pour contester le traitement dont il fait l’objet. « Seuls les délégués que nous sommes avions observé l’arrêt de travail ; nous souhaitons être rémunérés concernant nos arriérés de 11 mois de salaire et être réintégrés ».
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